La commission handicanne a été créée en 2012, se donnant un immense défi à relever. 

l'Humanité est capable de très grandes prouesses, comme par exemple aller sur la lune ou réaliser de grandes avancées scientifiques. Malgré cela, nous éprouvons aujourd'hui encore  des difficultés à simplement intégrer tous les hommes dans notre société, Notamment lorsqu'il s'agit du handicap. Dans l'inconscient collectif, il nous est difficile de dédramatiser le handicap quel qu'il soit, ou même de sortir de l’idée d’assistanat, … Des solutions existent, l’environnement peut s’adapter pour permettre l’accessibilité à tous et nous pouvons nous adapter pour partager nos activités avec tous les publics. 

Et quelle activité mieux que le sport pourrait être vecteur de cette intégration ? Le sport permet de se faire plaisir, de partager des moments agréables, de se réaliser voire de se dépasser, malgré un handicap.

C’est ce défi qu’a voulu relever le CNCCB. 

En effet, bien que la canne de combat soit un sport trop peu connu du grand public, elle recèle pourtant une mine de bénéfices physiques, psychologiques et sociaux. Elle a l’avantage de pouvoir s’adapter à différents publics, et ce, avec de belles possibilités techniques et ludiques.

Au vu de la diversité des handicaps, la tâche est immense. En 2012, cette commission s’appelait « commission canne-fauteuil » car elle se proposait de commencer humblement à développer la pratique de la canne de combat en fauteuil. 

Aujourd’hui, forts de cette première expérience, nous élargissons notre volonté d'adapter notre sport  à l’ensemble des personnes en situation de handicap. 

La commission handicanne de cette nouvelle olympiade vise à faire connaître la canne-fauteuil et la canne de combat au public porteur de handicap. Mais également à soutenir les clubs et les enseignants dans leur démarche d’accueil et d’adaptation.

 

La commission handicanne est composée de 4 membres côtoyant le monde du handicap de différentes manières : 

Olivia LEHNARDT, 44 ans, canniste (monitorat), Responsable de commission handi-canne 

Je pratique la canne de combat depuis plus de 20 ans. J’ai commencé à Schiltigheim (67) puis ai pratiqué et enseigné au DUC (Dijon 21).

Je côtoie d’une part le monde du handicap de par mon milieu professionnel car je suis neuropsychologue en SAMSAH (service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés).

D’autre part, il y a 10 ans, j’ai été victime d’un accident de la route me laissant paraplégique. Qu’à cela ne tienne, il n’était pas question d’abandonner mes activités sportives préférées, qui ont d’ailleurs été des moteurs de motivation et de reconstruction personnelle. 

Et il se trouve que la canne de combat se pratique très bien en fauteuil roulant : c’est dynamique, c’est ludique, c’est tactique, c’est génial quoi ! en expérimentant ce que j’avais imaginé du fond de mon lit de réanimation, j’ai retrouvé mon plaisir à pratiquer ce sport.

J’ai eu très envie de partager cette découverte et de la faire profiter à d’autres personnes handicapées. Développer la canne de combat est devenu un vrai nouveau défi sportif à relever ! défi que le CNCCB, avec l’appui de la FFSBF, me permet de poursuivre depuis 2012 à travers mon engagement dans la commission handicanne.

Depuis 2011, j’ai passé le monitorat, participé à des compétitions locales, des challenges nationaux, fait expérimenter la canne en fauteuil roulant à d’autres, qui se sont tous amusés.

Je continue à œuvrer pour faire connaître cette belle discipline qui se pratique si bien en fauteuil roulant et en permettre l’accès au public en situation de handicap en général. 

« Le sport ignore la pitié et l’accès à la pratique sportive n’est pas un acte de mendicité pour le sujet handicapé, mais bien au contraire une affirmation de volonté envers les valides. » Pr. Albert Tricot.

Jordan GAUDILLER, 31 ans. Chargé de mission Comité Départemental Handisport 21

Je suis enseignant en Activité Physique Adaptée au sein du Comité Handisport de Côte d’Or. 

Je vais aussi créer mon auto-entreprise. 

J’ai pratiqué de nombreux sport aux vues de ma formation, mais les sports que je pratique actuellement (hors période covid) sont la course, le wakeboard, le badminton et surtout le rugby.

La politique du CDH21 est de soutenir au maximum les clubs qui s’affilient à nous mais aussi de façon plus générale tous les clubs qui souhaitent accueillir du public en situation de handicap. Ce soutien s’applique dans le développement, la communication ou lors d’événements.

Je me propose d’apporter à la commission mon expertise du handicap ainsi que mes connaissances en handisport. 

J’ai également un BTS en communication, compétence que je peux également mettre à disposition de la commission.

Guillaume LEGENDRE, 34 ans 

PARAPLEGIQUE incomplet à la suite d’un accident de voiture à 19 ans, j’ ai pu me reconstruire grâce au handisport que j’ai découvert lors de mon passage au centre de rééducation de Divio (Dijon).

Depuis il me tient à cœur de faire découvrir les pratiques existantes aux personnes accidentées ou malades afin de les aider dans leur processus d’acceptation.

J’ai plusieurs activités professionnelles : 

Je suis gérant de Per4max médical (import de solution de mobilité et matériel handisport sur mesures). A coté de cela, je suis aussi : 

Co fondateur du Madeleine café à Dijon (salon de thé restaurant) 

Responsable handicap à « de la cour au jardin » (agence immobilière à Dijon), 

Propriétaire du gîte du bnb des marcs d’or à Dijon.

Au niveau sportif, j’ai fait partie de la Team France basket fauteuil jusqu’en 2019 et suis actuellement capitaine de l’ELAN chalon basket handisport.

Je pratique par ailleurs le tennis fauteuil (143 ème mondial tennis handisport).

"Guillaume a intégré la commission handicanne afin de nous apporter son expertise en tant que sportif handisport et spécialiste de matériel handisport". 

Patrice Ronné, 51 ans, canniste (monitorat CQP)

Je suis porteur d'un Handicap depuis plusieurs années.

J’ai découvert la canne française il y a fort longtemps : j’ai débuté à Antony (92) puis à Thiais (94).

Ancien compétiteur dans d’autres disciplines, je me suis dit pourquoi pas m'y’intéresser plus sérieusement et commencer la compétition. 

Je me suis entraîné dans le club de sceaux où j’ai pu rencontrer des cannistes fort sympathiques qui je l’espère se reconnaîtront, ce qui m’a permis de m’entraîner pour la compétition.

J’ai par la suite passé le monitorat et j’ai pu ainsi perpétuer à donner des cours dans le club de Thiais, ATA CANNE, Val de marne. Cours enfants et adultes Canne française et bâton français.

Quelques années après, j’ai fait une formation qui concernait le sport et le handicap, sur Gentilly 94.

J’ai eu l’opportunité durant cette formation de rencontrer et de discuter avec des membres de l’association Autisme et cetera. Cela m’a permis de d’entendre les difficultés que les parents avaient pour faire pratiquer du sport à leurs enfants. Je me suis alors proposé de donner des cours de canne française. Nous avons débuté avec des bâtons mousse puis avec des cannes en châtaignier.

"Patrice Ronné a rejoint la commission afin d’y apporter ses idées et son dynamisme. Il peut ainsi partager son expérience de canniste en situation de handicap et d’enseignant auprès d’enfants en situation de handicap".